Découvrez l'histoire majestueuse du Château de Montguyon

Le Château de Montguyon

Un héritage culturel préservé

 

Bernard BORDELAIS

Président fondateur de l’ASPHM en 1980,

puis de l’ASVPM en 1996

 

La Sauvegarde et la Valorisation

du Patrimoine Historique

de MONTGUYON

 

de 1979 à 2012, 33 ans

au service du Patrimoine de Montguyon

 

« Tout homme qui dirige,

qui fait quelque chose,

a contre lui

ceux qui voudraient faire la même chose,

ceux qui font précisément le contraire,

et surtout la grande armée des gens

beaucoup plus sévères,

qui ne font rien. »

 

J. Clarétie

 

 

  1. Empêcher la démolition des écuries du château,  les restaurer et en faire une salle polyvalente communale.
  2. Dégager de la végétation et des ruines les remparts du château éboulés sous la terre.

Les reconstruire bénévolement et gratuitement, faire classer l’ensemble du site par la DRAC de Poitiers et animer le château par des fêtes et sons et lumières primés par la Région Poitou-Charentes et labélisés « Sites en Scène » par le département de la Charente-Maritime.

 

Et enfin, rompre le silence assourdissant des municipalités successives concernant le travail réalisé par les deux associations bénévoles. Sans ces interventions, toujours et encore ignorées, parfois combattues et condamnées localement, tout aurait disparu, les écuries auraient été démolies et les remparts seraient restés toujours à l’abandon.

Faute de soutien, malheureusement, le travail n’a pu être achevé gratuitement.

 

Merci aux bénévoles et salariés de l’ASPHM et de l’ASVPM, bravo à tous.

Merci à tous ceux qui nous ont aidé et soutenu dans cette aventure inachevée, sans eux rien n’aurait pu s’accomplir, ils sont mentionnés dans l’histoire des deux associations.

 

 

 

Histoire succincte de Montguyon

 

 

Montguyon « Montis Guidonis » entre dans l’histoire le 7 septembre 1082 par le cartulaire de Baignes. Ce document fait mention de la fortification Montguyonnaise  « infra oppidum Montis Guidonis ».

Cependant, la présence des hominidés, bien plus ancienne, a été révélée lors des fouilles préventives entreprises dans le cadre de la construction de la Ligne à Grande Vitesse Poitiers-Bordeaux en 2012. Des éclats de silex taillés, il y a plus de 132 000 ans, ont été découverts à moins d’un kilomètre de Montguyon, au sud-est, près du pont qui enjambe la LGV.

Malheureusement, le tumulus de la Goujonne a été détruit en 2014 pendant la construction de la ligne Bordeaux-Poitiers.

 

Montguyon peut s’enorgueillir de posséder un ensemble mégalithique constitué d’une imposante allée couverte et d’un dolmen près du village de « Les Maines ».

Cet ensemble construit il y a plusieurs millénaires est fouillé en 1840 par Camille Duteil, puis en 1974 par Gassier et Duleau. 

Dans les années qui suivent, le site antique est menacé de destruction, mais grâce à l’intervention de Louis-Benjamin Fleuriau de Bellevue, la « Pierre Folle » est protégée grâce à son classement au titre des Monuments Historiques en 1889.    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Allée couverte et dolmen de « Pierre folle »

 

L’église Saint-Vincent de Vassiac, construite au XIème siècle est inscrite aux Monuments Historiques le 11 avril 1947.

Début 2018, j’ai eu le plaisir en tant qu’Architecte de restaurer l’édifice sacré.

Les deux escaliers extérieurs ont été élargis, le parvis agrandi, la balustrade en pierre démolie ainsi que la partie haute du mur sud du cimetière.  Un cheminement pour les personnes à mobilité réduite a été réalisé et un plan incliné créé dans le transept côté sud. Les tilleuls ont été arrachés et des projecteurs mis en place afin de mettre en valeur l’église romane.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Eglise Vassiac avant la restauration de 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projet 2018

Accès aux handicapés et élargissement des escaliers B. Bordelais Architecte DPLG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après restauration

 

La « vieille Tour » du château inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques le 11 février 1929.

Tout comme Fleuriau de Bellevue l’a fait à l’égard de « Pierre Folle », j’ai obtenu l’inscription de l’ensemble du château de Montguyon, des remparts et des anciennes écuries le 23 juillet 2004, suite à mon intervention le 10 juin 2004 à la Direction Régionale des Affaires Culturelles à Poitiers.

 

Cette décision fut prise à l’unanimité et sous les applaudissements du jury, rendant ainsi hommage à l’œuvre de restauration réalisée par l’ASPHM puis par l’ASVPM concernant les écuries et le site du château, plus particulièrement la construction des remparts côté ouest et est.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Etat du château avant l’intervention de l’A.S.V.P.M. en 1996, invisible sous la végétation…

 

Ainsi, Montguyon, petite commune de 1500 habitants possède trois ensembles architecturaux protégés au titre des Monuments Historiques.

 

Le château de Montguyon témoigne un passé prestigieux suivi d’une longue agonie avant de renaître grâce à quelques bénévoles.

La fortification du XIème siècle sort de l’ombre vers 1130, notamment avec Sicard et Pierre Oldoric. Ils participent à la croisade avec le roi Louis VII et la reine Aliènor.

En 1220, Milon de Montguyon part également en Palestine. Il est toujours en terre sainte en 1240.

 

La forteresse passe sous domination anglaise pendant la guerre de cent ans.

Début mai 1451, Dunois, compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, brûlée vive vingt ans plus tôt, fait le siège du château. Il est accompagné pat Jean Bureau, Comte d’Angoulême et de nombreux soldats dont 3000 archers, sans oublier Jean de la Rochefoucauld, seigneur de Montguyon.

Après une semaine de siège, Dunois reçoit la capitulation de Renaud de Saint-Junien commandant la garnison anglaise. Dunois quitte Montguyon le 16 mai et reprend Bordeaux le 20 août, jour de la Saint-Bernard.

Deux ans plus tard, la bataille de Castillon mettait fin à la guerre.

 

Au XVIème siècle, le château est restauré, adapté aux gouts de la Renaissance. 

Le donjon fut ouvert d’une grande brèche avec fenêtres face à l’église.

La religion protestante s’implante dans la région.

Le château devient un centre du parti huguenot. François de la Rochefoucauld, baron de Montguyon fait parti de la réforme. Son ami, Henri de Navarre vient sept fois dans la fortification, de 1571 à 1587. 

 

Le 7 juillet 1621, le roi Louis XIII et son épouse Anne d’Autriche quitte le château de Barbezieux et arrivent à Montguyon. Le 8 juillet, le cortège royal quitte Isaac de La Rochefoucauld en direction de Montauban.

 

Le 15 juin 1683, le château devient la propriété de Jeanne Pélagie Chabot de Rohan.

Citons par la suite, Charles de Rohan, Prince de Soubise, Maréchal de France et Baron de Montguyon, il décède deux ans avant la Révolution.

 

Le château fut affermé à Geneuil, notaire à Montguyon, le 13 août 1792.

Peut après, dans la nuit du 7 au 8 janvier 1793, jour de mardi gras, la foudre tombe sur le toit du château, le feu détruit l’édifice.

Le temps allait faire son œuvre de destruction.

Le château change de mains et tombe en ruine.

 

Le 30 juillet 1923, les écuries sont vendues à la société de la salle des fêtes.

 

La période récente qui nous intéresse va commencer et s’imbriquer avec ma propre existence montguyonnaise.

Né à la maternité de Libourne, le 30 mai 1951, 500 ans après la bataille de Montguyon, je passe ma prime jeunesse à Martron, dans la commune de Boresse et Martron.

 

Les années d’après guerre sont difficiles à vivre. J’habite avec mes parents dans une petite maison constituée de deux pièces : une cuisine et une chambre, située dans la scierie de Martron. La bâtisse est édifiée avec des murs en brique de 10 cm, sans isolation, le plafond est un simple lambris en bois. Il n’y a pas l’eau courante, pas de chauffage si ce n’est une cuisinière à bois, une simple ampoule dans chaque pièces, pas de sanitaire. Les wc sont dans une cabane en bois construite dans le jardin.

 

Pendant l’hiver rigoureux de février 1956, la température descend à moins vingt degrés, un mètre de neige s’abat sur la région. Le pichet d’eau dans la maison est cassé par la glace, la température est négative dans l’habitation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ma petite maison de deux pièces actuellement en ruine dans la scierie, à Martron, proche de l’école de Boresse.

 

 

Je vais à l’école à Boresse pendant 2 ans, de mes 5 ans et 3 mois à mes 7 ans et 1 mois. Bon élève je sais lire et écrire à l’âge de 6 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecole de Boresse et Martron

 

 

Nous déménageons puis venons habiter chez mes grands-parents maternels dans le village de Trouillaud en 1958.

 

Je vais à l’école à Montguyon et vais découvrir les écuries dans lesquelles s’organisent les fêtes d’écoles.

 

 

 

Cette même année, le 18 mars 1958, la vieille tour et les écuries sont achetées à Mr Rigou par la commune (M. Allix est maire). Le projet est de démolir les écuries et construire des maisons à la place.

 

 

 

 

En février 1960, le nouveau Maire, M. Fontanaud reprend le plan communal précédent de lotissement pour 4 maisons à la place des écuries du château.

Un devis de démolition des écuries est heureusement trop élevé.

La commune attend que l’édifice s’effondre.

Puis projet abandonné de construction du gymnase, près du C.E.S., à la place des écuries !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plan du lotissement prévu avec deux maisons à édifier à la place des écuries à démolir.

 

Après mes études primaires, je vais au Collège d’Enseignement Général à Montguyon. J’obtiens le premier prix de mathématique en 6ème (20/20 de moyenne aux 3 contrôle des trimestres) et le premier prix de mathématique en 4ème.

 

Après l’obtention du BEPC, j’entre au lycée technique Albert Kastler à Talence. Je vais en première TI et obtient le prix d’excellence, remise des prix au grand théâtre de Bordeaux. Malgré ce prix, je redouble la première afin de m’orienter vers le baccalauréat E que j’obtiens en juin 1969.

Je suis le seul à obtenir le bac E dans ma classe sans repêchage, deux dans l’autre classe, cinq dans l’académie de Bordeaux et Libourne… Il y aura 55% de reçus après repêchage…

Nous sommes très loin des résultats actuels…

 

Je commence mes études d’architecture à Bordeaux et les termine à Talence en septembre 1976.

Puis je vais à La Valbonne d’octobre 1976 à fin octobre 1977 faire mon service militaire dans le génie, ayant refusé d’être aspirant, je reste 2ème classe.

Mes parents achètent une maison ancienne, à restaurer, au 27 rue Nationale à Montguyon le 25 février 1978.

 

Après quelques mois de travaux, j’emménage et vais pouvoir ouvrir mon cabinet d’Architecte D.P.L.G.

Pour cela, je vais prêter serment au Conseil de l’Ordre des Architectes à Niort le samedi 7 octobre 1978, mon parcours professionnel et ma vie associative peuvent commencer.

Mon activité d’Architecte prend fin après 45 ans d’activité, le 15 décembre 2023, à cette date je suis nommé Architecte Honoraire en remerciement à mon action bénévole afin de sauver les écuries du château de Montguyon, d’avoir restauré et reconstruit les remparts de la fortification et d’avoir demandé et obtenu le classement de tout l’ensemble auprès des Monuments Historiques.

 

 

Fin février 1979 : les écuries du château sont en ruines, les remparts et la tour à l’abandon.

L’ensemble est une colline boisée d’où émerge à peine le sommet du donjon au dessus des arbres.

Il est pratiquement impossible de se promener autour des remparts enfouis sous la végétation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un très long travail bénévole semé d’embuches va commencer.

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